Après des mois de confinements et autres couvre- feux l'image d'une grande porte ouverte ou d'une porte grande ouverte, semble des plus incongrue. Les interdictions de sorties et d'entrées se multipliant, la seule solution semblait l'attente désabusée devant un obstacle austère et décidément fermé.  Le mensonge de la porte vitrée n'apportait aucun réconfort, elle s'avérait vite n'être qu'un trompe l'œil sur lequel se fracassait inévitablement notre élan, notre énergie et notre volonté de se rencontrer.  Alors pour cet été nous envisageons une distribution de clefs un peu spéciales. Nous sommes d'avis que: l'acte de lire peut aider à franchir le chambranle, que le livre peu devenir un étrange passe-partout.  De plus, une porte ouverte perd son statut de porte, pour devenir une ouverture sur l'initiation, sur l'imaginaire et sur un monde et des horizons enchantés. N'est-ce pas l'essence même du conte que d'être une porte ouverte sur toutes les réalités, fictions, préoccupations et dérives de la société ?  Mais franchir le seuil d'une porte, demande d'être au clair avec soi-même, d'y mettre du sien. De spectateur impartial ont devient acteur, qui s'affirme, qui prend position. Alors attention de ne pas, par réflexe, claquer la porte derrière soi ! Ce serait un mauvais scénario pour les valeurs que nous portons.  Alors cet été 2021, aucun obstacle ne semble pouvoir empêcher l'accès aux contes et récits, il n'y a qu'à faire un pas en direction du Pays de Bourdeaux.  Pour finir, juste une citation de Pierre Dac : "Il faut qu'une porte soit ouverte... ou d'une autre couleur..." Nous vous laissons songeur/songeuse ? Rassurez-vous, c'est le but.   Avril 2021 , Joël Miachon, Président Festival Nouvelles du conte / Rencontres Voix d'Exil |