Attention ! Une histoire peut en cacher une autre. C'est un grand classique dans la littérature orale... et écrite. Derrière les mots et les paroles, une autre histoire, non-dite, s'invite. C'est cette histoire là qui fait jaillir les questionnements, aiguise le regard et affûte les émotions. Pour en arriver là  :  Il a fallu probablement passer par l'histoire de l'histoire qui n'en fini pas de se dire, de se redire, de se transformer, de recommencer sans savoir vraiment le commencement.  Il a fallu probablement passer par l'histoire sans histoire : celle qui s'esquisse avant même que le conteur ait pu découvrir qui la précède, du récit ou de l'action.  Il a fallu probablement accepter les méandres de l'histoire, reviser les cours sur l'Occident et l'Orient, embrasser les souvenirs d'enfance et entendre au loin les quelques lignes d'un poème à toute allure récitées.  Il a fallu probalement accepter de se perdre, à la vue de cet enchevêtrement complexe. Mais l'histoire se tient. Elle se tient même de manière assez formidable.  Elle se tient grâce au talent des conteurs. A la magie du récit naturel et intense et au rythme juste relevé par les accents délicieusements vagabonds. Elle se tient à la mise en abîme, s'appuyant sur les récits et contes traditionnels avec leur embroglio de personnages et de situations. Et dans cette matière foisonnante, l'être humain se trouve sans cesse confronté à lui-même, à la beauté, au bonheur, à l'engagement, mais aussi à la solitude, l'exclusion, la destruction et l'avidité. Cette histoire l'interroge sur sa relation à l'autreet au monde. Et cette histoire là est universelle. Que l'édition 2019 des Nouvelles du conte puisse frôler cet univers !  Joël Miachon Président de l'Association Nouvelles du conte |